Une grande partie de nos concitoyens se dit étanche au 14 février et affirme que la Saint-Valentin n’est qu’une fête commerciale pour laquelle elle ne dépensera pas un sous.
Tentez cependant de réserver une table dans un bon restaurant à J-8 ou de débarquer chez n’importe quel fleuriste le jour J, vous n’essuierez que des refus et ne trouverez que des étales vides de fleurs…
Outre atlantique, la Saint-Valentin est fêtée aussi dignement qu’un réveillon de Noël.
Chacun offre une carte aux personnes qu’il aime, accroche une couronne de cœurs sur sa porte d’entrée, bat le pavé des magasins pour trouver le cadeau parfait, se tue à la tache pour être le plus romantique possible.
Et pour celles et ceux qui ont le malheur d’être célibataire ou de ne pas avoir trouvé de « date » le jour fatidique : crise d’angoisse et descente du litre d’ Häagen-Dazs devant Bridget Jones 1 et 2 sont au programme.
Naturellement, de nombreuses marques surfent sur ce phénomène qui nous pousse à la consommation. De manière plus ou moins subtile, la fête des amoureux est devenue la fête du marketing…
Les secteurs pouvant communiquer légitimement autour de cet évènement s’en donnent à cœur-joie.
A titre d’exemple (le plus flagrant) : la lingerie se met dans tous ses états. Victoria’s Secret par exemple, marque de sous-vêtements la plus connue au monde sait pertinemment que la Saint-Valentin participera activement aux cinq milliards de dollars de chiffre d’affaire annuel qu’elle enregistre. Elle oriente donc une grosse partie de sa stratégie autour de cet évènement et réserve même une collection spéciale Saint Valentin.
Chaque début d’année, les autres marques de lingerie peuvent jalouser, admirer et copier les prouesses de communication effectuées par Victoria’s Secret.
Teasing, suspens, vidéos virales, révélations de spots publicitaires, une telle expertise attise le désir de millions de femmes qui ne se font pas priées pour débarquer dans les rayons roses poudrés des boutiques.
Le tourisme fait également de cette journée une occasion exceptionnelle de communiquer.
Parce que « quand on aime, on ne compte pas », Monsieur se fera un plaisir d’emmener sa femme en mini-croisière ou en week-end romantique à Venise. On dépasse largement le stade du restau et du bouquet de fleurs cette fois-ci. Les tours opérateurs doivent mettre le paquet en terme de communication pour vendre leurs séjours… et c’est bien ce qu’ils font.
Prix « cassés », promotions, codes de réductions, dans les centres commerciaux, sur leurs sites Internet, sur Facebook et j’en passe, tous les moyens sont bons pour nous donner l’envie de nous évader quelques jours en amoureux.
D’autres marques beaucoup moins pertinentes se lancent dans la communication de Saint Valentin en se contentant par exemple de sortir des modèles roses de leur collection initiale et en inscrivant « spécial Saint-Valentin » sur son packaging… C’est le cas notamment de Nintendo qui ressort sa 3DS rose cette semaine…
L’amour fait vendre mais le célibat aussi… De nouveaux concepts sont nés du désespoir des célibataires. Connaissez-vous les coffrets cadeaux « Sans Valentin » ? Un valentin vous est attribué et vous fait passer une soirée inoubliable… Gastronomie, danse et limousine : terminées les soirées déprimantes !
Alors, que vous soyez accompagnés ou non, vous risquez de consommer aujourd’hui ! Bonne Saint (ou Sans) Valentin à tous !
PARTAGEZ !