Oxygen, agence RP
Tendances - 13 mai 2016

Qui a peur du nouveau grand méchant loup?

Ca y est, le syndrome Big Brother est de retour. Après Google, c’est désormais au tour de Facebook d’être sous le feu des projecteurs. Trop gros, trop grand pour être tout à fait honnête ; Y’a certainement des choses louches qui s’y passent, allons voir d’un peu plus près…

En matière de créativité et de business, voler des idées est la meilleure chose à faire. Dit comme ça, ça peut paraître un peu brutal, mais on assume, et on vous explique pourquoi ici.

Regardez Facebook…  il lui arrive parfois d’aller prendre les bonnes idées chez les copains. C’est ainsi qu’il a piqué sans vergogne ses Trending Topics à Twitter il y a un peu plus de 2 ans. Il se trouve que ces derniers sont aujourd’hui au centre d’une polémique qui enfle depuis une semaine Outre-Atlantique, en pleine campagne présidentielle. Facebook est en effet accusé par des anciens salariés de manipuler les TT en supprimant les articles jugés plutôt favorables aux républicains.
>> Conclusion N°1 : Facebook est « de Gauche », Oh Myyyyyyyy  Goooooood.
>> Conclusion N°2 : Facebook nous manipule. Voilà qui est déjà bien plus intéressant…

Rendre le monde plus ouvert ?
Facebook c’est d’abord la plateforme qui connecte plus de 2 milliard d’individus entre eux.
Sa stratégie offensive dans la sphère médiatique (Instant Articles, Facebook Live, Signal…) en fait également aujourd’hui la plateforme qui connecte ces mêmes individus à l’information, c’est à dire au monde.
Mais en agrégeant au sein même de notre newsfeed les contenus d’éditeurs souvent contraints de rejoindre la plateforme pour monnayer leur production, Facebook met progressivement fin à la fragmentation des médias. Or, celle-ci garantissait une certaine objectivité dans le traitement global de l’information, tous les points de vue étant accessibles.

La polémique actuelle a le mérite de mettre le doigt sur une vraie question : en tant que 1er éditeur de contenus, avec une audience potentielle de plus de 2 milliards d’individus, Facebook a t’il désormais le pouvoir de façonner l’opinion publique ?

Une neutralité affirmée mais toute relative
Non, bien sûr, répond Tom Stocky le responsable du programme Trending Topics chez Facebook en livrant une explication détaillée de la manière dont sont générés les TT .
Il y pointe le fait que la sélection des sujets tendance est majoritairement réalisée par les algorithmes de Facebook, et qu’une équipe intervient pour supprimer les canulars ou les informations insuffisamment sourcées: « nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour être les plus neutres et objectifs possible« .

A y regarder de plus près, cette réponse comporte sa propre contradiction. Nul n’est 100% objectif ni 100% neutre. Comment quelqu’un peut-il, au nom de tous, juger s’il s’agit, ou non, d’un canular ?
Quant aux algorithmes, sensés classer les Trendings Topics et les contenus visibles dans notre newsfeed, ils sont, à la base, construits par des humains. Ils comportent donc, par nature, une certaine part de subjectivité.

Quel contrepouvoir?
Ne soyons pas naïfs, Facebook et consors n’ont rien d’associations caritatives. Ce sont des organisations qui se doivent d’être les plus rentables possibles. Pour cela, elles doivent maximiser l’engagement des internautes, pas l’objectivité des contenus délivrés.
Comme l’indique David Uberti, du CJR, dans son article sur le sujet, l’ironie du sort réside dans le fait que les médias auraient leur rôle de contrepouvoir à jouer en enquêtant sur la manière dont Facebook traite effectivement l’information et la priorisation de celle-ci dans les newsfeed. Oui mais voilà, ils sont de plus en plus dépendants de Facebook pour leur survie…

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