Répondre à des questions posées par un journaliste est bien évidemment un exercice qui peut s’avérer périlleux : en soit les occasions ne sont pas forcément nombreuses. Qui plus est si l’échange se déroule pour un média audiovisuel et en direct, on peut comprendre que cela puisse donner quelques sueurs froides.
L'audience: ligne directrice de votre discours
Pour autant, quelles que soient les circonstances, être interrogé par un journaliste ne doit pas faire oublier un point essentiel : l’audience. C’est en effet elle qui va déterminer le degré d’expertise et le niveau de langage. C’est aussi elle qui va induire le contenu du ou des messages que le porte-parole souhaite faire passer durant l’échange.
Une fois la demande d’interview actée, l’audience devient un leitmotiv. Dans le cadre de la préparation, l’agence de relations presse ou le service de communication de l’entreprise sauront s’appuyer sur leur connaissance des médias pour communiquer les éléments nécessaires : journaliste, angle ou façon d’aborder le sujet par le journaliste, publication (ou émission) et donc, audience.
Satisfaire les attentes des journalistes et ceux de de votre audience
Au final, la rencontre va s’articuler sur trois piliers : en premier lieu, le porte-parole ; ensuite, le journaliste ; enfin, l’auditoire et donc l’audience. Le journaliste mène l’échange en posant les questions. Le porte-parole lui répond et distille ses messages, préparés afin de répondre à une cible finale prédéterminée dans l’audience. Toute la difficulté est la fois de satisfaire la question du journaliste mais aussi les attentes ou les besoins de ceux à qui le porte-parole s’adresse indirectement.
L’ensemble constitue un schéma où le porte-parole parle au journaliste, et le journaliste se sert des éléments recueillis pour parler à son public. Par relation transitive (ou syllogique), le porte-parole est amené à s’adresser indirectement à cette audience. Avoir ce leitmotiv en tête, c’est aussi aller dans le sens de ce que souhaite le journaliste qui a cette préoccupation de parler à son public. Par contrecoup, il en sera donc reconnaissant au porte-parole. Appréhender son interview comme une partie de billard à trois bandes, c’est donc au final servir les intérêts de chacun, et faire de la partie un moment où chacun se retrouve gagnant.
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