Le mobile et les réseaux sociaux transforment radicalement la manière dont on découvre et consomme l’actualité. La récente étude menée par Pew Research sur l’accès à l’information via les réseaux sociaux aux États-Unis vient confirmer cette tendance de fond, qui bouleverse profondément et durablement l’équilibre du système médiatique tel qu’on le connaissait . Cette étude ne concerne que le public américain, mais elle permet de se faire une idée assez précise de ce qui nous attend d’ici quelques mois.
Voici les 3 principaux chiffres à retenir :
62% C’est la proportion de la population américaine qui accède désormais aux news via les médias sociaux, contre 49% en 2012 (à titre de comparaison, seuls 38% des français indiquent s’informer de cette façon). Deux populations ressortent assez logiquement: les 18/24 ans, ultra-connectés et les CSP+, connectés également, et qui gagnent du temps en s’informant via ces plateformes.
C’est important à plusieurs titres :
– On peut dire adieu, à très court terme, aux kiosques et autres vendeurs de journaux.
– Cela transforme l’exercice même du métier de journaliste. En effet, 62% des personnes qui consultent des news sur Facebook y accèdent par hasard, parce qu’elles ont été partagées par leur communauté.
– Cela impacte directement notre métier, à nous autres, agences RP. Nous devons adapter notre approche en fonction de ces nouveaux impératifs et imaginer des dispositifs à même de générer de l’attention positive.
66% des inscrits sur Facebook accèdent aux news via cette plateforme. Sans surprise, Facebook et Twitter arrivent dans le trio de tête des plateformes à vocation informative les plus utilisées. Ils se positionnent d’ailleurs aujourd’hui davantage comme des métamédias que comme des réseaux sociaux. Leurs nouvelles fonctionnalités telles que les Instants Articles pour l’un, ou Moment pour l’autre en sont l’illustration la plus flagrante.
64% c’est la proportion des internautes qui privilégient une seule plateforme pour accéder à l’actualité. Ce chiffre dégringole à 29% pour deux et seulement 10% sur pour trois ou plus. Comme on l’expliquait dans un récent article, c’en est bel et bien fini de la sacro-sainte fragmentation des médias…
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