Des prévisions alarmantes
Les prévisions de santé de la sphère médiatique traditionnelle ne sont pas au beau fixe en ce début d’année 2013.
L’année dernière a vu s’éteindre quelques pontes de la presse écrite, telles que France Soir et La Tribune. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La diffusion de la PQR essuie une baisse générale de 2.5% par an et ses recettes publicitaires sont en chute libre depuis 2009.
La télévision qui autrefois drainait des millions par le biais de l’audience publicitaire est aujourd’hui complètement déséquilibrée par l’arrivée d’un grand nombre de nouvelles chaînes gratuites (TNT). Les investissements publicitaires sont éparpillés et minimisés au détriment de l’ensemble des chaines de télévision françaises.
A contrario, la radio semble de son côté très bien se porter. La crise à l’air d’effleurer les ondes sans les inquiéter. Les annonceurs, durant l’âge d’or de la télévision et de la presse écrite boudaient la radio. Aujourd’hui, « grâce » à la crise et aux moyens financiers limités, la radio constitue un ticket d’entrée discount pour les annonceurs souhaitant communiquer.
Un virage numérique plus ou moins réussi
L’avenir de certains médias dépend également et surtout de la manière dont ils ont appréhendé le numérique.
De grands groupes de presse ont pris les devants en déclinant une version online de leurs journaux. Les 16 millions de visiteurs uniques (600 millions de pages vues) des sites d’informations pèsent tout de même 10 % du chiffre d’affaires de la presse traditionnelle.
La tendance s’est même inversée aux Etats-Unis pour certains médias. Ces derniers voient leur version en ligne générer plus de profit que leur version papier. L’Europe et notamment la France y voient un plan de reconversion tout tracé sur le moyen terme.
La radio sort une nouvelle fois grande gagnante suite à l’avènement du numérique. La diffusion d’information en temps réel qui est propre aux ondes est très cohérente avec la philosophie de l’internet et des médias sociaux. Les plus grandes stations ont fait développer des applications mobiles permettant d’écouter la radio à n’importe quel moment de la journée.
Certains médias sont eux-mêmes nés d’Internet sans forcément faire partie (en tout cas dans un premier temps) d’un grand groupe de presse. Aucune version papier et pourtant, certains n’ont rien à envier aux canards disponibles en kiosques (Médiapart, Slate, Huffington Post…)
Pour conclure, les grands gagnants de l’année seront sans doute la radio et internet qui semblent de plus en plus populaires et bien au chaud dans la sphère médiatiques.
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